L’été arrive, les terrasses se remplissent et la question se pose inévitablement : glace, sorbet ou yaourt glacé ? Chacun a ses adeptes, ses techniques et ses usages. Cet article vous aide à choisir selon vos goûts, votre équipement et le temps dont vous disposez. Au fil des parties, vous trouverez des repères techniques, des astuces de pro et des idées d’accords pour transformer une simple boule en moment réfléchi et savoureux.
Différences essentielles entre glace, sorbet et yaourt glacé
Avant de choisir, il faut comprendre les bases. Le sorbet est une préparation à base d’eau et de purée ou jus de fruit ; il contient peu ou pas de matière grasse. Sa qualité dépend de la teneur en sucre (pour la texture) et du bon équilibre entre acidité et sucre pour révéler le fruit. Le glace (style « crème glacée ») contient du lait, de la crème et souvent des jaunes d’œuf quand on parle de base « à l’italienne » ou « à la française »: la cuisson de la crème anglaise apporte richesse et onctuosité. Enfin, le yaourt glacé repose sur un yaourt brassé ou grec ; sa fraîcheur acidulée en fait une option plus légère en bouche, mais il demande des ajustements pour conserver structure et onctuosité après surgélation.
Sur le plan technique, les principaux leviers de texture sont la teneur en matière grasse, les solides non gras du lait (lactose et protéines), la quantité et type de sucres, et l’air incorporé (overrun). Les sorbets bien faits ont moins d’air mais une cristallisation contrôlée grâce à un apport sucré et parfois à des agents comme le glucose ou le sirop inverti. Pour les glaces, on vise généralement 8–12 % de matière grasse pour une crème glacée correcte ; les versions « premium » montent davantage.
Critères pour choisir cet été : goût, santé, équipement
Votre choix dépendra de plusieurs considérations. Si vous cherchez fraîcheur et intensité fruitée, le sorbet est souvent le meilleur choix. Il met le fruit en avant et accompagne parfaitement un plat salé comme un ceviche ou un carpaccio. Pour un dessert plus riche et crémeux qui peut tenir face à une sauce chaude (ex. : coulis au chocolat), la glace à base de crème ou de crème anglaise reste plus adaptée. Le yaourt glacé représente un compromis intéressant quand on veut une sensation légère mais avec du corps et une pointe d’acidité qui coupe les plats gras.
Côté santé, on peut comparer approximativement les calories : un sorbet classique apporte souvent moins de lipides mais peut être riche en sucres simples, tandis qu’une glace au lait entier peut apporter davantage de calories liées aux matières grasses. Pour réduire la sucrosité tout en conservant une bonne texture, les cuisiniers utilisent des mélanges de sucres (saccharose + sirop de glucose ou fructose) et parfois un faible pourcentage d’alcool qui abaisse le point de congélation, rendant la préparation plus malléable à basse température.
L’équipement conditionne aussi le choix. Un bac au congélateur et une spatule suffisent pour un granité ou un sorbet express ; une sorbetière donne un grain plus crémeux et un compactage optimal. Pour les bases cuites (glace à l’anglaise), une casserole à fond épais et un thermomètre sont indispensables. Si vous adoptez la marque Our Place, l’Always Pan est pratique pour cuire une crème anglaise grâce à sa surface large et chauffe rapide qui facilite le contrôle de la température.
Astuces techniques pour réussir à la maison
Quelques gestes font toute la différence. Pour une crème anglaise destinée à une glace, cuire la préparation à 82 °C permet d’obtenir une liaison sans coagulation des jaunes. Tempérez toujours les jaunes en versant une partie du liquide chaud dessus avant de remettre sur le feu. Pour limiter l’oxydation et améliorer la tenue, refroidissez la base rapidement en utilisant un bain-marie glacé et filmez au contact.
Pour un sorbet, préparez un sirop (chauffez eau + sucre) puis ajoutez la purée de fruit refroidie. Visez une concentration sucrée autour de 20–30 % de sucre total selon le fruit ; les fruits très aqueux (pastèque, melon) demandent une légère augmentation du pourcentage ou l’ajout d’un peu de purée plus concentrée. L’utilisation de sirop de glucose ou d’une petite quantité de sirop inverti aide à réduire la sensation de cristaux et à garder le sorbet malléable.
Le yaourt glacé a besoin d’une base stabilisée pour limiter la sensation granuleuse. Incorporer 3–4 % de lait en poudre à la masse augmente les solides et améliore la texture. Pour une alternative végétale, la même logique s’applique : protéines et matières grasses végétales compensent la « vide » d’eau. Congelez d’abord la préparation en bac peu profond puis passez-la en sorbetière pour obtenir une texture onctueuse et limiter les cristaux.
Accords, service et conservation
Servez sorbets et glaces à des températures différentes pour optimiser leurs profils aromatiques. Un sorbet se déguste autour de -10 °C pour laisser s’exprimer les arômes ; une glace à la crème est meilleure à environ -14 à -16 °C. Laisser 5 à 10 minutes sur le plan de travail avant de dresser facilite le service sans dissoudre la texture.
Pour la conservation, utilisez des bacs en métal ou en plastique hermétiques et tassez bien la préparation pour limiter l’air au sommet. Le changement de température (dégel/recongélation) altère la structure et favorise la formation de gros cristaux, d’où l’importance de maintenir une température stable. En restauration, on limite aussi les manipulations pour préserver la qualité.
Si vous cherchez des idées d’accompagnement, un sorbet citron s’accordera bien avec un vin blanc sec acidulé ; une glace à la pistache soutiendra un café corsé ; un yaourt glacé citron-basilic apportera une fraîcheur bienvenue après un repas riche. Pour les préparations maison, caraméliser rapidement des fruits dans une poêle large facilite l’évaporation et concentre les saveurs, et l’Always Pan se prête bien à cette étape grâce à sa surface plane.